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Le combat d’une mère pour obtenir des services pour son enfant handicapé

Alex Pouliot dans une structure de jeux.

Alex Pouliot, 16 ans, est autiste et a une déficience intellectuelle majeure.

Photo : gracieuseté de Line Ruest

Une mère de famille s'inquiète de ne pas être en mesure d'obtenir une place en camp de jour spécialisé pour son enfant lourdement handicapé.

En raison de sa condition, son fils, Alex Pouliot, a besoin d’un moniteur pour lui seul, ce qui compromet sa place au camp d'été offert par Répit Loisirs Autonomie. En résumé, c'est comme un bébé dans le corps d'un enfant de 16 ans parce que son développement intellectuel, c'est peut-être un 14-15 mois, explique sa mère, Line Ruest.

Alex est autiste et a une déficience intellectuelle majeure. Son état requiert une supervision constante. Il faut l’aider dans tout, manger, s’habiller, l’hygiène, mais il comprend des consignes simples de tous les jours, ajoute-t-elle.

Alex Pouliot assis dans une balançoire.

L'an dernier, Alex a pu fréquenter le camp de jour offert à Rimouski par l'organisme Répit Loisirs Autonomie puisque sa mère, Line Ruest, a trouvé une personne pour veiller sur lui.

Photo : gracieuseté de Line Ruest

Pendant l'année scolaire, le cadet de ses fils fréquente une classe adaptée à l'école secondaire Paul-Hubert de Rimouski. Il prend l’autobus à 9 heures presque tous les matins, mais à l'approche de la saison estivale, l'incertitude grandit au sein de sa famille qui a bien peu d’options devant elle. Sans cette place en camp de jour, Line Ruest ou son conjoint doivent s'absenter du travail, sans solde.

Des ressources difficiles à trouver

Il faut toujours que je fasse beaucoup de démarches et d’annonces pour essayer d’avoir quelqu’un pour lui, indique Line Ruest, qui remue ciel et terre pour recruter une personne qui veillera sur son fils en se joignant à l’équipe de Répit Loisirs Autonomie.

Chaque année, il faut que je me batte pour réussir à trouver des ressources.

Une citation de Line Ruest

Répit Loisirs Autonomie espère offrir son service de camp d’été à Rivière-Ouelle, Saint-Arsène, Rimouski, Mont-Joli, Matane et Amqui. Le camp de jour dure sept semaines et vise une clientèle entre 12 et 21 ans ayant une déficience intellectuelle, physique ou un trouble du spectre de l’autisme. Toutefois, l’organisme peine chaque année à recruter suffisamment de personnel.

C'est un enjeu, la ressource, depuis plusieurs années. C’est un gros défi pour nous de pouvoir répondre à un aussi large territoire, déplore la directrice générale, Annie-Claude Bujold.

L’équipe de l’organisme s’apprête à sonder les parents pour vérifier quels sont leurs besoins cette année. [On veut] évaluer à quelle fréquence on va pouvoir desservir les familles pendant ces sept semaines de camp, mentionne Mme Bujold.

Si on a 12 familles qui ont des besoins pour les sept semaines de camp, après, on va évaluer le niveau d’accompagnement pour tenter de desservir le plus de familles possible.

Une citation de Annie-Claude Bujold, directrice générale de Répit Loisirs Autonomie

Les jeunes qui requièrent moins de soins, notamment ceux dont la condition permet qu'un moniteur s'occupe de quatre personnes en même temps, obtiennent la priorité au camp. On essaie de se rencontrer pour pouvoir évaluer les pistes de solutions, autant les villes que les organismes comme nous pour desservir la clientèle qui ont des besoins beaucoup plus particuliers, poursuit la directrice générale.

Des fois on s’oriente vers les ressources alternatives. On fait des demandes auprès du CISSS [du Bas-Saint-Laurent] [...], mais on a tous des difficultés à desservir les personnes à besoins beaucoup plus spécialisés, ajoute Mme Bujold. Elle affirme du même souffle qu’une place à temps partiel, deux ou trois jours par semaine, peut aussi être proposée aux familles.

On n‘est pas en période d’inscription donc il n’y a aucun refus qui a été communiqué.

Une citation de Annie-Claude Bujold

Un défi financier

Outre la difficulté à recruter de la main-d’œuvre, des défis financiers se dressent également sur le chemin de Répit Loisirs Autonomie. Selon Annie-Claude Bujold, la contribution salariale offerte par Emploi d’été Canada diminue graduellement. Elle affirme que l'organisme a déposé l’an dernier une demande de financement pour six postes de moniteurs spécialisés, mais n'en a obtenu que deux.

L’organisme doit donc payer la majorité de ses moniteurs à même son budget de fonctionnement. Mme Bujold estime avoir besoin d’un minimum de trois moniteurs par ville, ce qui totalise 18 moniteurs.

Son budget provient en vaste majorité du Centre intégré de santé et de services sociaux du Bas-Saint-Laurent. En 2023-2024, l’organisme a reçu un montant de 236 912 $.

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