Saison des sucres : « On va battre tous les records »
Certains producteurs acéricoles ont récolté près de deux fois plus de sirop d'érable que l'an dernier. (Photo d'archives)
Photo : Radio-Canada / Simon Rail-Laplante
« On va battre tous les records ». Contrairement à l'an dernier, la saison des sucres a été exceptionnelle cette année au Bas-Saint-Laurent.
Des acériculteurs ont produit près de deux fois plus de sirop d'érable qu'en 2023.
La moyenne, c'est à peu près 3,5 livres à l'entaille. Cette année, plusieurs entreprises vont dépasser les 5 livres à l'entaille
, lance Justin Plourde, président des Producteurs et productrices acéricoles du Bas-Saint-Laurent–Gaspésie.
Justin Plourde est également propriétaire d'une érablière à Rivière-Bleue. (Photo d'archives)
Photo : Radio-Canada / Jean-Luc Blanchet
Ces derniers ont profité des températures douces de février pour devancer leur saison de deux à trois semaines. Certains comptent poursuivre leurs activités jusqu'au début du mois de mai.
Le succès de notre saison cette année, c'est vraiment le fait qu'elle a été plus longue que la normale.
Historiquement, ça débute toujours vers la mi-mars au Bas-Saint-Laurent [et en] Gaspésie. Cette année, dès la mi-février, on a commencé à récolter de l'eau [d'érable]
, rappelle M. Plourde.
À l’Érablière de la Neigette, à Saint-Narcisse-de-Rimouski, plus de 1500 barils de sirop d'érable ont été produits, comparativement à un peu plus de 840, en 2023.
Chaque entaille a donné en moyenne 5,7 livres de sirop : un record.
On n'a jamais vu ça, avoir autant d'eau, aussi longtemps.
Cette production permettra à l'entreprise de générer des revenus de deux millions de dollars, soit deux fois plus que l'an dernier. C'est majeur pour nous
, fait valoir M. Roussel.
Le directeur de la filiale acéricole de l'érablière Neigette, Pierre-Luc Roussel (Photo d'archives)
Photo : Radio-Canada / François Gagnon
Le président des Producteurs et productrices acéricoles du Bas-Saint-Laurent–Gaspésie se dit rassuré par la récolte de 2024. Elle aidera à regarnir la réserve de sirop d'érable du Québec qui est à sec
.
Cette année, il n'y avait pas de risque de rupture de stock. Même si la production avait été basse, avec les réserves des transformateurs, on était correct pour suffire à la demande. Ça aurait été l'année prochaine qu'on aurait eu un enjeu
, explique Justin Plourde.
Ça vient stabiliser le prix du sirop et ça vient aussi garantir qu'il va y avoir du sirop de disponible sur les marchés.